Sans confiance on ne construit rien…
Ces dernières semaines, l’affaire Lubrizol m’a régulièrement fait penser à mon métier. Suite à l’incendie, de nombreux experts et membres du gouvernement se sont succédés pour rassurer les autochtones, et les autres aussi. Promis juré, personne ne risque rien !
En face, des gens au mieux sceptiques, au pire dans la défiance pure et simple. Les mots et les chiffres ont beau se multiplier, rien n’apaise la situation. Et pour cause, il manque ce petit quelque chose qui change tout. J’ai nommé la confiance !
Cette valeur m’est chère et elle me cause particulièrement, autant à titre professionnel que personnel.
Côté pro, c’est à mon sens l’un des prérequis fondamentaux pour une communication interne efficace. Sans elle, on ne construit rien, ou pas grand-chose. Pour que des informations remontent du terrain, pour que les collaborateurs s’expriment de manière sincère – dans une enquête d’opinion interne par exemple – il faut qu’ils soient intimement convaincus qu’il n’y aura pas de chasse aux sorcières derrière. Sinon c’est un coup dans l’eau…
En tant que Directeur de la communication interne d’une entreprise de belle taille (plus de 500 salariés), j’ai toujours mis un point d’honneur à instaurer ce noble sentiment et à apporter chaque jour la preuve que je le méritais. Dire ce que l’on fait, faire ce que l’on dit. Expliquer pourquoi. Voir et entendre pour comprendre, pour agir, jamais pour cafeter. Ne pas citer ses sources. Respecter ses engagements. Et ne jamais raconter n’importe quoi. Car, un jour ou l’autre, ça vous retombe toujours sur le coin du bec.
Le fil ténu est alors rompu, pour longtemps. Car la confiance se perd beaucoup plus vite qu’elle ne s’installe…